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Diagrammes de Pareto – 4 particularités

Le diagramme de Pareto permet de représenter la répartition des contributeurs pour un même effet.

On regroupe les contributeurs en catégories, puis on classe ces catégories de manière décroissante selon leur taille. Enfin, on représente la contribution cumulée de chaque catégorie.

Souvent, le diagramme révèlera trois parties distinctes. En tête, quelques catégories très importantes. Un corps formé de quelques catégories d’importance moyenne. Enfin, une longue traîne de catégories qui contribuent peu individuellement. Cette longue traîne est souvent regroupée sous la mention « autres » afin que le diagramme reste lisible.

L’idée derrière cette représentation est qu’il est plus rentable de travailler sur les catégories qui contribuent le plus au résultat. En concentrant ses ressources sur les quelques catégories principales on aura maximisé le résultat par rapport aux ressources engagées.

Certaines particularités peuvent toutefois mener à des conclusions erronées :

  1. L’effort requis
  2. L’importance relative
  3. La longue traîne
  4. Le choix des catégories

L’effort requis

Quand on se fie à la fréquence relative d’une catégorie pour la sélectionner ou non, on fait l’hypothèse implicite que chaque catégorie demande un effort à peu près égal pour être traitée. Ce n’est pas toujours le cas.
En résolution de problème, il se peut qu’une catégorie contribue peu au résultat global avec seulement 1 ou 2 occurrences, mais soit aussi facile à résoudre pour de bon. Il serait dommage de ne pas s’y intéresser au seul prétexte qu’elle n’est pas dans le top 3 des catégories les plus fréquentes.
Pour éviter ce problème, on peut représenter chaque catégorie dans une matrice de décision effort-bénéfice et y indiquer la fréquence avec la taille du point.

L’importance relative

Exemple d'analyse de Pareto où le problème le moins fréquent devrait être traité en premier.

Une deuxième hypothèse implicite est que l’importance de chaque catégorie est à peu près égale aux autres ; seule la fréquence est à considérer. À nouveau, ce n’est pas toujours le cas.
Par exemple, un fabricant d’électroménager pourrait voir que les causes principales de plaintes de clients sont liées à des défauts cosmétiques et à des accessoires manquants dans l’emballage. Un cas unique où l’appareil a pris feu passera sous le radar du Pareto, alors qu’il faudrait l’analyser et le résoudre en priorité.

La longue traîne

Exemple d'analyse de Pareto avec une longue traine.

Quand l’effet de l’importance relative se combine avec la multiplication des cas, la longue traîne peut cacher de belles opportunités.
Par exemple, en optimisation des coûts on va souvent représenter le coût de chaque composant dans un diagramme de Pareto. Le diagramme sera utilisé pour sélectionner les composants les plus coûteux en vue de les optimiser et d’en réduire le coût. L’idée est de nouveau qu’il vaut mieux investir son effort à réduire le coût du composant le plus cher plutôt qu’un autre. Mais la longue traîne peut aussi comporter de nombreux composants peu coûteux qui pourraient être complètement éliminés. Il vaut donc aussi la peine de s’y intéresser.

Le choix des catégories

La manière de catégoriser les éléments va changer la forme du diagramme. Cela peut même modifier l’ordre des catégories et donc leur sélection.
Parfois, certains éléments peuvent appartenir à plusieurs catégories à la fois. Par exemple, un même appareil peut avoir un défaut cosmétique et des accessoires manquants.

Regrouper ou non certaines sous-catégories peut aussi complètement changer leur priorité. Par exemple: la catégorie des accessoires manquants pourrait être la plus importante car elle regroupe tous les cas survenus. Mais si on crée des catégories individuelles pour chaque accessoire, alors elles risquent de se retrouver dans la longue traîne.

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